Accéder au contenu principal

Canal à Dole, l'ôôffice de tourisme

J'habite une petite ville, Dole (dans le Jura); pour la situer aux parisiens, disons qu'elle est entre Paris et Zagreb (ça donne une direction).
La ville est coquette, plein de coin pittoresques avec rue supentortueuses et vieilles pierres comme les aiment les guides touristiques et les américains.
Ca serpente, ça tortille, ça canalise!
De tourisme, il en est question, puisqu'un office du tourisme va être aménagé sur une barge, posée sur le canal situé en bas de la ville, au droit de la seule passerelle qui relie un grand parking, lieu de stationnement principal, au bas de la vieille ville.

Le vrai projet


Cet accès n'est pas pratique. Il impose de remonter tout le parking pour se rendre dans l'enceinte de l  ville. Les poireaux et les oeufs de ceux qui redescendent du marché et qui sont garés au bout n'aiment pas.


Le pont routier que l'on voit en haut à droite du plan ci-dessus est destiné aux piétons candidats au suicide (on voit régulièrement les garde-corps arrachés par une voiture ayant raté son virage et plongé dans le canal, en ayant pris soin d'écraser au préalable une mémé et son chien)

Je me suis toujours dit qu'une passerelle intermédiaire, comme ci dessinée ci-dessous en jaune (celle du milieu), aurait bien des mérites.....


Accès direct au petit square existant à son extrémité, elle permettrait d'irriguer cette partie du quartier, plutôt enclavé et vaguement sordide, en créant de nouvelle boucles de promenade autour de ce qui n'est pour l'instant qu'un cul de sac...

Quant je parle de sordide, ça donne ça. 


La photo est empruntée (j'ai perdu la mienne). Elle est ancienne (un peu de ménage à été fait depuis) et prise un jour de soleil (3 jours dans l'année, à peu près). Je vous assure que pris d'en bas un jour de pluie, le coin est plutôt glauque...

Et pourtant... Le bâtiment délabré en bois à droite est emblématique. Il s'agit d'un séchoir à peaux, car il y avait le long de ce petit canal secondaire d'évacuation des eaux usées des tanneries (d'ou le nom, canal des tanneurs... c'est bien trouvé, non?)
Quant on se retourne, on a une vue assez sympa sur l'enfilade de maison.

Ce bâtiment, un des rares à cheval sur les anciennes fortifications, donne d'un coté sur le petit canal (des tanneurs), de l'autre coté sur le grand canal (du Rhône au Rhin). Il est une interface entre l'intérieur et l'extérieur de la ville historique (on le voit sur ce panoramique de la ville).


Le point  d'entrée idéal à la ville historique, tel un pavillon d'octroi, au bout d'une passerelle, adossé à des équipements existants (le petit square, la promenade le long du canal....), renouvelant des séquences de découverte de la ville.....Comme un office de tourisme, par exemple.




Coté cour (le canal des tanneurs). La passerelle au premier plan existe.

Coté rue (la canal du Rhône au Rhin)   



Commentaires

  1. CQFD!
    Belle démonstration et bonne idée!
    En as-tu parlé à qui de droit?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Louis Aragon, les passages de l'Opéra et la Morphologie Urbaine

Quand j'ai fait mes études d'Architecte, en 50 avant Jésus Christ, (à Paris, la capitaaale, quoi!), les enseignants avaient deux marottes : Paris, justement, et la morphologie urbaine. Pour faire simple, c’est scruter les traces de la mémoire de la ville à travers de vieux plans parcellaires tout moisis, pour voir comment elle s’est constituée et pour perpétuer sa mémôôôare. Bref, des trucs dont on se contrefout aujourd'hui, quand on rase des quartiers 20 ans après leur construction ( voir article : la cité des poétes ), ou que l'on balaie des territoires entiers pour refaire du neuf à la place ( la Presqu'ile à Lyon , les Halles à Paris , l'Ilot de la Samaritaine rue de Rivoli...) . La morpho, comme on l'appelle affectueusement peut se résumer à l'étude de la sédimentation de la ville, une discipline qui intéresse sûrement quelques érudits intellos, mais pas les promoteurs... Quel rapport avec l'Opéra ou Aragon? : les pa

Soyons sérieux!

 Je recycle ici un article que j'ai publié sur un réseau social ou la mythologie ne fait pas frémir grand monde.... Tout dans la mésaventure collective du virus qui nous afflige renvoie à des récits bibliques ou mythologiques... Au commencement, on pense bien évidemment au récit de Babel, dans le livre de la genèse 11, versets 1 à 9. Peter Bruegel, la tour de Babbel...c'était déjà bancal, leur construction, non?  Un parallèle facile entre la mondialisation, l'orgueil, la punition et la symbolique de cet épisode de la bible ne peut nous échapper !   Allons ensuite puiser dans la mythologie grecque : en vrac, Narcisse, Echo et Cassandre. William waterhouse, Echo et Narcisse...Narcisse avait vraiment besoin d'un psy, qui pourrait rester de marbre? Narcisse, qui devint si amoureux de son reflet dans l'eau qu'il prit racine et ne parvint plus à fabriquer des masques en papier tout occupé qu'il était à faire des selfies devant les train

Rénovation BBC

Le mois de janvier est passé, fini la récré. A moins de faire le coup de la carte de voeux sur février en entier aussi, il faut que je me remette à la prose. Le sujet est ici la rénovation-extension d'un petit pavillon des années 50, plus connu par ici (le Jura, quelque part entre Bordeaux et la Pologne) sous le nom de maison "plan Combet", du nom de l'Architecte qui les conçut.   Il y avait deux modèles, qui s'adaptaient selon les surfaces et les financements de l'époque et qui se sont construit au moins à une centaine d'exemplaires... Les gens qui en habitent reconnaitront ici le modèle économique, à la véranda près. Le plan était assez malin (normal, fait par un architecte!), et correspondait à des obligations réglementaires comme la ventilation, les surfaces ou les dispositions de plans, s'approchant des standards HLM (la référence de l'époque) qui permettaient d'avoir des aides à la construction. Sur cette rénovation