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Rénovation - Redistribution - Restructuration

Thèmes tendaaance, la redistribution et les restructurations s'appliquent aussi utilement à l'architecture...
En témoigne cet exercice de style, qui va devenir courant dans les années à venir: le recyclage d'un pavillon de la fin des années 60.

Le pavillon incriminé date de 1970, 42 ans déjà (eehh oui, ça ne vous rajeunit pas!). C'est un pavillon "de maçon", tradi, quoi. Avec beaucoup d'agglos. Il est dans son jus, à savoir qu'il n'y a aucune isolation, et que la distribution date un peu aussi. Pour résumer, Ginette aux fourneaux, dans la petite cuisine, et Robert au salon (grand). OK, j'exagère, mais le plan actuel, c'est ça:




Pas très commode, beaucoup cloisonné.Qui plus est, le terrain et la belle vue se trouvent à droite du plan (au nord), avec un pignon femé pour se protéger du froid.

J'évalue néanmoins le cout d'un rafraichissment général . Celui ci comprend une isolation extérieure maousse costaud et le remplacement de toutes les menuiseries, pour éviter que la cabane consomme autant de fuel que le Titanic (quoique le Titanic, c'était surement du charbon?), et un rafraichissement général (sol, murs, remise à l'équerre des équipements techniques). On arrive à ça (en TTC à 10%):




Deuxième piste, j'ouvre un peu plus entre le salon et le couloir existants, et je recloisonne partiellement pour faire une cuisine digne de ce nom:



A noter que je crée une sorte de véranda sous une avancée de toit existante, et que j'ouvre un peu plus vers la vue au nord.
Niveau visuel, on recycle. Ci dessous, ambiance avant/après (vraiment choupinette, cette fine cheminée Louis 15)



En budget, ça grimpe (raisonnablement quand même):




Enfin, troisième hypothèse, on supprime tous le cloisonnement de la partie nord (à droite), pour refaire une belle pièce de vie ouverte vers la petite terrasse au sud (en haut à gauche), et largement vers la vue (un clocher et des vignes) au nord. De nous jours, avec les vitrages performants, on ose tout (cest à ça qu'on les reconnait). A la place du salon, une chambre  et un bureau:


C'est vrai que là, il faut imaginer un grand espace libre à la place d'un salmigondi de cloison (salmigondi, c'est un mot que j'aime bien utiliser, en ce moment...). Mais c'est pour ça qu'il y a des architectes, n'c'pas....
Coté souxe, ça donne ça:



Sinon, on peut aussi très bien habiter la maison telle qu'elle est (avec un gros pull quand même)

 
 
 

Commentaires

  1. Hello!
    Le travail créatif de l'architecte m'impressionne toujours!
    Quelle est la surface au sol?
    Sylvie

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    Réponses
    1. Salut Sylvie, oh fidèle lectrice de mon blog.
      La maison fait 105 m2 au sol, et 140 m2 habitable.
      Il y a en dessous un sous sol toute surface.
      Les coûts englobent surtout la partie habitable, et "l'enveloppe" du sous sol (isolation, fenêtres et électricité, mais pas la peinture)
      Les travaux de surisolation (24cm d'épaisseur) évitent de changer la chaudière, au fuel, mais qui consommera très peu désormais.

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  2. Par le présent commentaire j'informe publiquement M. l'Architecte en chef de la BA attitude que nous nous sommes portés acquéreur de cette bicoque.
    Il pourra continuer à publier autant d'articles qu'il veut sur ce projet de rénovation tant que :
    - Il reconnait toujours le bon goût et les choix des acquéreurs, même et surtout quand ils sont diamétralement opposés à sa vision populocommunoboboreac de sale mioche de la banlieue Est.
    - Il arrive à concilier les demandes parfois irréalistes de Madame et le jemenfoutisme de Monsieur.
    - Et surtout qu'il fasse ça vite et bien pour ne pas que je rate trop d'épisodes de Plus belle la vie en passant trop de mes soirées à suivre le chantier.

    Je prends à témoin le monde entier des malheureux lecteurs de ce blog.

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    Réponses
    1. Patrice, ce blog veut donner l'illusion du sérieux et de la rigueur technique. Alors s'il te plait, ne divulgues pas le fait que je viens de la banlieue Est, j'avais réussi à le cacher jusque là!...

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