BA Architecte

Comment ai je donc fait pour rentrer dans un budget aussi serré, et quelles sont les astuces ou prestations qui vont me permettre de ne pas dépasser les 145000 euros fatidiques? Tout d'abord, l'implantation. Profiter de la pente permet de caler un espace sous la maison qui n'est pas bien coûteux. Le surcout du plancher sera compensé par le travail fourni par mes clients. Ensuite chercher les économies fondamentales en matériaux et main d'oeuvre: je vais essayer de recaser sur le terrain tout les déblais que j'ai creusé, par exemple pour rattraper le niveau du rez de jardin depuis la rue. Déplacer la terre et la mettre en décharge, ça coûte énormément (en plus, ça crée du déchet)   Par ailleurs, je vais chercher chez les pavilloneurs (les fabricants de pavillons) les solutions bon marché: enveloppe porteuse avec charpente en fermette franchissant toute la portée: pas d'appuis intermédiaires, donc de la matière (le bois), des fondations et du

Voilà. 130000 Euros, soit 108000 HT, moins 10000 d'assainissement. Le budget se réduit peu à peu à peau de chagrin. Heureusement, mes commanditaires, en grattant les fonds de tiroir (des grands tiroirs quand même), et au prix de sacrifices inouiiis (c'est malheureusement souvent comme ça, quand on construit une maison) retrouvent 15000 euros. Je dispose donc de 121000 euros HT environ. Par contre, atelier en bas, et tout de suite (ohhhh). Mais aussi, travaux en autoconstruction envisagés (ahhhh) Donc, on va gratter (on va gra-tter! On va gra-tter!). Je supprime la ligne porteuse centrale (moins de fondations) et je passe en fermettes la partie au dessus des chambres (je baisse pour cela toute la maison et perds un peu sur le volume de réserve que j'avais prévu en combles). La portée de 7 mètres (largeur de la maison) est franchie par deux fermes métalliques sur lesquelles viennent se greffer l'ossature bois et le plancher bas. Mur Sud tout en agglos.  Vo

Hop! Nouvelle rubrique. Quand je n'ai rien à raconter, ou pas le temps de monter un propos cohérent (c'est toujours le cas, disent certains de mes proches), toc, je vous colle une image d'un bâtiment que j'aime bien. Attention, éloignez les enfants, ça peut dérouter. Il s'agit en général d'édifice ou d'architecture apparemment insignifiantes, mais que je trouve rudement soignées. Je commence par le bâtiment ci-dessous: poste d'aiguillage de Perrigny, à l'entrée du faisceau sncf de la gare de Dijon (je dis faisceau parce que ça fait pro, j'ai travaillé quelques temps aux chemins de fers). Date de construction: 1949.   Je trouve qu'avec son coté cuirassé, on le dirait tout droit sorti d'un film de Caro et Jeunet. Comble de l'ironie, je crois qu'au moment ou j'écris ces lignes, il est sérieusement menacé, remplacé par un équipement plus moderne qui remplace tous les postes  d'aiguillage de Bourg en Bresse(01) à Dole (39), e

Il paraît qu'impossible n'est pas français. Je n'ai pas de goût particuliers pour les dictons à la noix, mais je me remet à l'ouvrage:   Avec un budget comme ça, on commence par la compta et on verra pour l'art après! Solution 2 : la même chose, mais avec un atelier sous les deux tiers du bâtiments seulement, et complètement ouvert (les propriétaires fermeront plus tard, l'atelier sera pour après). Au dessus, toujours le même principe (chevrons porteurs, trois lignes porteuses dont une centrale). Flûte de crotte, ça ne passe toujours pas. Ce socle me coute décidément bien cher, et il risque de m'apporter des problèmes de pont thermiques! 3ème solution : Bâtiment homogène, avec un plancher bois rempli de 30 cm d'isolant et un dallage classique sous les chambres. Je trouve par ailleurs un bardage un peu moins cher (30 euros du m2, ça compte), et passe toute la façade sud en mur d'agglos isolé par l'extérieur, pour com

Aujourd'hui est un grand jour, le PC nouveau est arrivé! (PC: permis de construire, pas personale compioutaire), et attribué du premier coup, qui plus est ! Ci dessous les deux seuls documents qui intéressent désormais l'administration: plan masse et façades. Même plus besoin des plans intérieurs depuis la réforme récente du traitement des autorisations de construire.  Photos du bâtiment fini. Travelling arrière et retour sur la conception tortueuse de ce bâtiment ici Maintenant que le projet est autorisé par l'administration française des ponts et chaussées (la dédéheu), quelques liens les références qui m'ont inspiré le projet:  un message de blog rudement bien fait sur le travail de l'architecte Peter Zumthor http://accabrera.blogspot.com/2009/07/captions-are-from-peter-zumthor.html une de ses première réalisations, la maison Truog à Gugelun http://www.proholz.at/zuschnitt/04/pro_haus_truog.htm et le site de l'a

Wooschhh!!! 130000 €uros en allant vers du passif. Bon, après tout, j'ai bien sorti ma maison à 1250 euros m2/TTC, alors qu'elle est à priori plus compliquée que ce que j'ai en tête pour ces clients. Néanmoins, je pars chausser mes grosses lunettes afin de décortiquer le budget, pour voir « si ça passe » et leur donner une réponse ferme. Foutredieu, le thermiquement correct ne sera pas réservé qu'aux riches! Pour des raisons que j'exposerais plus tard, je pars sur quelques présuposés de base: la maison est perpendiculaire à la pente et ménage un espace en dessous pour un garage ou un atelier. Elle sera en ossature bois (une question de religion?), couverte de panneaux pleins type « Eternit » en raison de prescriptions fortement suggérées par le PLU (le détail a son importance financière) et énôôôrmment isolée. Il y aura des fenêtres en bois d'arbre, parce que c'est coool et que ça protège la planète, plutôt que du PVC plein de chlore qui pu

Barbatruc! L'image de l'état futur de la brasserie... ..et la soupe conceptuelle qui justifie mon propos: « La façade est laissée en pierres apparentes. Elle raconte l'histoire de la maison: une habitation, puis un e grange, puis un seul bätiment unitaire. Cette façade garde toutefois les usages intérieur lisible depuis la rue: stock, atelier, extension. Les « défaut » seront laissés apparents: pierres de harpe au coin de l'ancienne habitation, fenêtre d'origine conservées, le triangle que nous rajoutons est en parement de pierres (celle du mur au droit de la grande baie), mais il peut se démarquer légèrement du mur. De même que jusque là, les extensions de ce bâtiment étaient fonctionnelles, celles d'aujourd'hui se distinguent clairement: grande baie en applique extérieure, extension (et porte) en bois goudronné ou en ocre. Le caractère unitaire et industriel du bâtiment est renforcé par une toiture d'un pan en tole petite onde

L'hiver, dans cette belle maison, rigolait moins! L'image d'Epinal, il fallait la chauffer! Entre vingt et vingt cinq tonnes de bois pour chauffer péniblement 120m2 à 18°. Ouille! Il fait froid!   La chôôôse (c'est à dire le chauffage) occupait une place énôrme l'hiver (c'est à dire huit mois dans l'année, par ici) Vaguement automatisées par un chauffage à plaquettes, les choses ne s'arrangeaient guère. Notre dévouement à faire marcher la chaudière à Plaquettes de bois déchiquetés que nous avions installé à prix d'or (en 2001, ce mode de chauffage en était alors à ses balbutiements sur des petites puissances) ne peut s'expliquer que par une militance écologique acharnée destinée à sauver le monde (et à prouver que l'on a raison, aussi un petit peu). Pour l'anecdote, la dite chaudière a fini à la ferraille à la vente de la maison. Bref, on avait froid. Notre beau rêve (surtout le mien, pour tout dire), au bout de dix ans, commençait