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J'adôôôre - le poste 1 de perrigny

Hop! Nouvelle rubrique. Quand je n'ai rien à raconter, ou pas le temps de monter un propos cohérent (c'est toujours le cas, disent certains de mes proches), toc, je vous colle une image d'un bâtiment que j'aime bien.
Attention, éloignez les enfants, ça peut dérouter. Il s'agit en général d'édifice ou d'architecture apparemment insignifiantes, mais que je trouve rudement soignées.

Je commence par le bâtiment ci-dessous: poste d'aiguillage de Perrigny, à l'entrée du faisceau sncf de la gare de Dijon (je dis faisceau parce que ça fait pro, j'ai travaillé quelques temps aux chemins de fers).
Date de construction: 1949.

Je trouve qu'avec son coté cuirassé, on le dirait tout droit sorti d'un film de Caro et Jeunet. Comble de l'ironie, je crois qu'au moment ou j'écris ces lignes, il est sérieusement menacé, remplacé par un équipement plus moderne qui remplace tous les postes  d'aiguillage de Bourg en Bresse(01) à Dole (39), en passant par Louhans (71). Il doit vraisemblablement être rasé, comme l'ont déja été deux de ses frères aux abords immédiat de la gare de Dijon. En sa mémoire, je republierais d'autre photos de postes d'aiguillage, que je trouve être le comble du modernisme en architecture.

Commentaires

  1. Boum, quand l'architecture fait boum...

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  2. Ce pavé pour vous remercier du blog que vous tenez sur l’architecture, et particulièrement pour les articles sur les bâtiments fonctionnels de construction « insolite » ou « quelconque » ou « mais qu’est-ce que quoi !? » parce que… moi aussi, je me suis renseignée : il n’y a pas de traitement, alors ça fait du bien de se sentir moins seule ;) Stations-service, silos, relais routiers, postes frontière européens abandonnés (voir le superbe travail de Josef Schulz, photographe) : tout y passe et je n’ai pas assez d’yeux ni de cerveaux ni de temps pour consacrer à chacun la fascination qui leur est due. Je pratique la photo en amateur, j’espère devenir conductrice de trains, et j’aime particulièrement explorer dans mes modestes « travaux » les environnements ferroviaires, industriels, et j’ai une véritable attirance, peut-être de la compassion ou de l'empathie pour ces bâtiments abandonnés, reniés, dénigrés, situés parfois au milieu de nulle part. Et votre blog parle de ces bâtiments sous l’angle architectural, « hors-contexte » on pourrait dire : seulement la forme, la matière, on fait le vide sur ce qu’il y a autour. ET aussi de ce qui a pu s’y passer, du vécu des gens, de tout ce qu’ils ont abrité fidèlement, de tout ce pourquoi on a tort de dénigrer ces constructions aujourd’hui... Je suis tombée sur votre blog par hasard, en cherchant des images et des infos plus poussées sur le regretté poste 1 de Perrigny, et vous m’avez déjà tellement inspirée ! J’irai voir en personne le termibus des autonus de Gray, j’habite pas si loin, vers Chalon-sur-Saône. J’aurais d’ailleurs de la bonne marchandise à vous refiler si vous cherchez des trouvailles dans le coin !). Et depuis que j’ai vu des images de Thiers, je n’ai qu’une envie : y aller ! Je vous invite en passant à regarder les photos de Christopher Herwig « Soviet Bus Stops » : il a photographié des tas d’arrêts de bus en ex-URSS. Ce genre de bâtiments fonctionnels et « insignifiants » était à peu près le seul espace de liberté des architectes, un peu comme les toilettes publiques en Chine, alors forcément y se lâchaient un peu, quoi… ;) Très bonne continuation à vous, c'était important pour moi de vous faire savoir que votre travail sur ce blog est très beau et inspirant !

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