Comment ai je donc fait pour rentrer dans un budget aussi serré, et quelles sont les astuces ou prestations qui vont me permettre de ne pas dépasser les 145000 euros fatidiques?
Tout d'abord, l'implantation. Profiter de la pente permet de caler un espace sous la maison qui n'est pas bien coûteux. Le surcout du plancher sera compensé par le travail fourni par mes clients.
Ensuite chercher les économies fondamentales en matériaux et main d'oeuvre: je vais essayer de recaser sur le terrain tout les déblais que j'ai creusé, par exemple pour rattraper le niveau du rez de jardin depuis la rue. Déplacer la terre et la mettre en décharge, ça coûte énormément (en plus, ça crée du déchet)
Par ailleurs, je vais chercher chez les pavilloneurs (les fabricants de pavillons) les solutions bon marché: enveloppe porteuse avec charpente en fermette franchissant toute la portée: pas d'appuis intermédiaires, donc de la matière (le bois), des fondations et du temps en moins.
L'ossature bois est simplifiée au maximum. L'étanchéité à l'air, capitale sur ce genre de bâtiment, est réalisée par l'extérieur grâce au pare-pluie en film. A l'intérieur, ce sera le pare vapeur papier traditionnel de la laine de verre qui stoppera l'eau à l'entrée du mur au droit des isolants qui ne supportent pas l'eau. En effet, pour rentrer dans le budget, pas de matériaux «luxe» type laine de bois, de chanvre ou cellulose en panneaux ou appliquée. La cellulose se retouvera toutefois dans les planchers et sur les plafonds en vrac, car c'est là qu'elle est compétitive en autoconstruction (ce sont nos joyeux bricoleurs qui vont la répandre)
A l'intérieur, c'est livraison brute. Parois en placoplâtre, sol en panneau de planchers OSB juste teintés et vitrifiés. La plinthe fait la finition! Pour la partie dallage, un béton lissé avec un durcisseur de surface appliqué à la talocheuse mécanique, pour les pièces humides, un sol PVC étanche (beurk) en rouleaux dans un premier temps.
Enfin, je m'appuie sur des entreprises dont le rapport coût/sérieux est imbattable.
Voilà. Je reviendrais sur tous ces principes en détail, si j'en ai le temps.
La conclusion est: quant on a dix francs, on en dépense pas douze. A ceux qui déplorent l'usage de matériaux bof comme la laine de verre, je répond qu'il faut choisir entre écologie pure et économie d'énergie. C'est un débat.
Au suivant, on ne manque pas d'air....
Au précédent, le projet habillé
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